bio

Plasticienne de formation (École d'art appliqué de la ville de Lyon, section architecture intérieure), agrégée d'arts plastiques, je suis artiste-enseignante-chercheuse en arts plastiques à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, membre de l'équipe TEAMeD. Docteure en Histoire et théorie des arts (EHESS, Paris), j'ai écrit notamment deux essais sur l'art parus aux Éditions du Félin : Prêter son corps au mythe : le féminin et l'art contemporain, en 2009, et Le geste emprunté, en 2019. Mes recherches, à la fois théoriques et artistiques, portent sur la survivance de mythes dans l'art contemporain et la mémoire inconsciente des images ; les représentations et constructions identitaires en jeu dans l'art ; le geste dansé dans sa dimension performative et son lien aux arts visuels ; les pratiques d'incorporation du savoir et du langage. 

Pratiquant depuis toujours la danse, je me suis plus particulièrement formée au tango argentin. Cette recherche par le mouvement est également passée par l'expérimentation de diverses méthodes et pratiques (Feldenkrais, contact improvisation, BMC, danse des 5 rythmes) favorisant une écoute et une prise de conscience du corps. Un travail en clown de théâtre ainsi que sur la voix (improvisation) ont également ouvert ces pratiques somatiques à la question du jeu et de l'interprétation. 

J'ai créé en 2008 la compagnie a + b objet danse pour mener mes recherches plastiques sur le terrain des arts vivants. Réalisant tout d'abord des objets destinés à des performances chorégraphiques, je me suis ensuite engagée dans un solo avec objets sur la construction de la féminité à travers la danse, soutenu par la Ménagerie de verre et Micadanses à Paris. 
 
Depuis 2011, j'investis de manière privilégiée le format conférence, intégrant à ma pratique scénique et de performance des éléments théoriques sous la forme d'enregistrements sonores. Le savoir et le langage, comme le corps, les objets et les images, constituent alors les matériaux malléables de propositions hybrides fondées sur le montage d'éléments hétérogènes. 
 
La question de l'intime est très présente, en particulier dans mes récits performatifs. Plus récemment, j'ai débuté, sous le pseudonyme de violette kant, un projet de récit graphique questionnant mon rapport affecté aux objets.

Je suis par ailleurs, depuis 2014, membre du collectif d'artistes et chercheur·e·s Le laboratoire de la contre-performance.