de nature volatile

conférence-performance, durée : env. 15'

Musée de la chasse et de la nature, 14 novembre 2013
colloque Performances et animalités (org. : Hélène Singer)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 « C’est au XIXe siècle que l’association de la femme à l’oiseau prend littéralement corps. C’est en tout cas à ce moment que l’oiseau se féminise de façon systématique. La figure d’un féminin « volatile » s’épanouit durant ce XIXe siècle marqué par les enjeux nouveaux d’une différenciation des sexes. C’est donc bien à une définition nouvelle du féminin comme opposé au masculin que se trouve liée cette association de la femme à l’oiseau. Le ballet romantique a, quant à lui, consacré une conception de la danse aspirant à se détacher du sol, en même temps qu’une vision surnaturelle de la femme, faisant place à des êtres hybrides, merveilleux. Une féminisation de la danse s’opère à cette période qui imprégnera fortement les esprits. Ce mythe de la ballerine romantique déborde en effet la cadre historique du ballet romantique pour installer la figure voulue immuable de la femme faite oiseau. Le fameux Lac des cygnes (composé par Tchaïkovski en 1875-76 et créé en 1877) est ainsi devenu, de façon abusive si l’on se réfère à l’histoire du ballet (car avec plusieurs décennies de retard), le paradigme du ballet romantique, véhiculant une essence de la femme, assurément volatile. cui cui cui ... … cui, cui, cui... … cui, cui, cui … » (extrait de la voix off)